25/03/2012
Quelle incidence sur la stratégie, que de penser sa "responsabilité étendue" ?
C'est quoi la "responsabilité étendue" ?
C'est tout simplement s'interroger sur les conséquences des conséquences de ses actes, tout autant pour la nature, pour l'homme, que pour les incidences sur la société civile d'aujourd'hui et de demain.
Il s'agit de ne pas se limiter au premier degré, mais bien d'aller regarder au delà. Ce n'est pas "après moi le déluge", mais c'est être un acteur responsable, à part entière.
Parfois dans certaines professions, des pratiques qui ne sont pas illégales, engendrent des effets pervers secondaires négatifs. Tout le monde le sait, mais "c'est comme çà". Au premier degré, tout va bien. Mais au delà, quand on y réfléchit bien ?
Qui va venir nous demander pourquoi notre produit est moins cher à l'achat, mais très couteux en utilisation ? Qui va venir nous demander pourquoi notre produit sympa, a détruit des éléments importants de la biodiversité pour être fabriqué ? Qui va venir nous demander pourquoi, nous fermons les yeux sur les conditions légales mais insupportables pour nos collaborateurs ?
Qui ?
Aujourd'hui, personne. Mais dans un proche avenir, non seulement ce sera tout le monde, mais en plus des réglementations et lois nouvelles nous l'interdiront ! N'est il pas préférable de prendre de l'avance ? Ne fusse que pour pouvoir garder vivante notre entreprise ?
Alors, lorsque nous nous posons ces questions d'un genre nouveau et que nous voulons faire évoluer progressivement notre activité et nous adapter aux changements qui arrivent, il faut l'inscrire dans la stratégie de notre entreprise.
"La stratégie étendue"
Il faut rédiger clairement, afin que cela soit clair pour tous, y compris pour nous, afin de pouvoir partager cette nouvelle orientation et entrainer nos Collaborateurs avec nous.
Pour réfléchir cela, c'est très simple, cela se décline en trois phases : la mission, l'ambition et la stratégie.
Tout d'abord, pourquoi cette entreprise existe-t-elle ?
1. Quelle est notre mission économique ?
Mais aussi quels sont les nouveaux axes que nous avons déterminés qui sont réalisables et correspondent à notre ADN ? C'est à dire il nous faut déterminer :
2. Quelle est la nouvelle mission écologique ? Que faisons nous pour protéger la nature ?
3. Quelle est la nouvelle mission sociale ? Que faisons nous pour l'homme en tant qu'individu ?
4. Et quelle est la nouvelle mission sociétale ? En quoi préservons nous le bien commun ?
Ensuite, savoir pourquoi on existe sur ces 4 questions est bien, mais il faut aussi savoir quels sont nos objectifs.
Alors, on va continuer la réflexion : quelles sont les ambitions de notre entreprise ?
1. Quelles sont nos ambitions économiques ?
2. Quelles sont nos ambitions écologiques ? Quels sont les éléments sur lesquels nous avons les moyens d'agir ?
3. Quelles sont nos ambitions sociales ? Que voulons nous faire de plus que ce qui est légal pour l'homme, nos Collaborateurs, nos Partenaires, nos Clients ?
4. Quelles sont nos ambitions pour la société civile ? Qu'allons nous apporter à la société civile ?
Et pour terminer, il faut déterminer la stratégie opérationnelle, dans notre outil de travail d'une part, et d'autre part dans nos produits comment allons nous réaliser en conformité avec notre ADN, nos ambitions ? Qu'allons nous faire concrètement au quotidien, tout autant en économie, qu'en écologie, que pour l'homme et la société civile ?
Notre philosophie stratégique qui nous a fait préciser "qui nous sommes", et "où nous voulons aller", va s'illustrer "par quoi" dans nos actes ?
La Laiterie de Saint Denis de l'Hotel est l'exemple qui illustre cette stratégie inscrite, et partagée par tous.
Emmanuel Vasseneix, dirigeant de l'entreprise citée en exemple ci dessous, "se sent triplement responsable : en tant que père de famille, en tant que chef d'entreprise et en tant que citoyen".
Voici les questions que cette entreprise s'est posées et les réponses qu'elle y a apportées :
Comment allier performance économique, écologique, sociale et sociétale, en étant un sous-traitant industriel ? Comment remettre les hommes « au centre du processus de décision » ?
Par l’innovation, en apportant une vraie motivation par le respect à ses collaborateurs ; en restant une entreprise à taille humaine ; en partageant les richesses avec ceux qui la créent.
« Plus mon environnement est fort, plus je suis fort »
LSDH - 850 personnes
10 route de l’aérodrome
45550 SAINT DENIS DE L’HOTEL
Tél : 02.38.46.30.14
http://www.lsdh.fr/
L'exemple de cette entreprise est développé dans les pages 70-71-72-73-74-75 du livre
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12/03/2012
Comment faire pour prouver que l'homme est le premier capital de l'entreprise ?
L'homme est le premier capital de l'entreprise, car sans nous, rien ne se fait.
Inventez nous toutes les technologies ou les plus belles idées, si il n'y a pas l'envie de l'homme de faire, rien ne se réalisera. La majorité des échecs reposent sur des stratégies géniales, car c'est la mise en œuvre qui est difficile.
Le rôle de l'entreprise est d'aller chercher au plus profond de chacun son "meilleur", afin que l'homme au travail puisse s'épanouir et que l'entreprise fasse des exploits.
C'est gagnant-gagnant.
Mais quels hommes ?
L'entreprise a un rôle majeur à jouer, à petite ou à grande échelle, en trouvant les moyens par la créativité, l'innovation organisationnelle, de faire même travailler des hommes réputés "inemployables".
Car alors que toutes les caisses se vident, celles de l'Etat et celles des entreprises, comment faire pour continuer à réussir une politique d'aide sociale ?
Comment redonner envie et courage à des hommes marginalisés de se remettre debout dignement ?
Une entreprise, créée entièrement sur cette volonté, démontre par sa réussite qu'on peut être économiquement rentable, faire un excellent travail de sous traitance industrielle, et faire travailler des personnes dites non adaptées ou qualifiées avec succès, tout en leur redonnant l'occasion de se réinsérer dans la société civile.
A partir de cet exemple, "la" question peut se poser, qui n'est pas facile - je vous le concède - à accepter dans notre vision actuelle : est ce que ce sont ces personnes qui ne sont pas adaptées, ou est ce que ce sont les managers qui n'ont pas le savoir faire nécessaire pour les rendre opérationnelles ?
Ne faut-il pas progressivement revoir notre mode de management pour le rendre tout simplement plus proche de l'homme, sans perdre de vue la rentabilité, bien évidemment ? Ceci n'étant absolument pas incompatible.
Preuve en est faite par cette entreprise qui augment son CA de 30% tous les ans depuis 5 ans.
Voici les questions que s'est posée cette entreprise à sa création, et comment elle a trouvé les moyens d'y répondre :
"Comment sortir de la spirale infernale de l’assistanat ? Comment faire pour que le monde économique et le monde social se rencontrent et se servent l’un l’autre ?
En considérant que l’homme est le premier capital de l’entreprise, et en rendant employables des hommes réputés inemployables."
CATM – 50 personnes
460 rue Archimède
73490 LA RAVOIRE
Tél 04-79-85-17-33
catm-73@orange.fr
http://www.catm73.fr/
Cet exemple est développé dans les pages 63-64-65-66-67 du livre
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